Cet accident à couté 3 milliards à l'assurance


logo



Le début des problèmes

Les secours arrivèrent rapidement sur place et ne déplorent aucun mort, les mécaniciens de la locomotive sont légèrement blessés, quant aux deux occupants de la Traction, étant en dehors de la voiture, ils étaient seulement spectateurs de l’accident. Le conducteur alla même se présenter aux gendarmes en expliquant que c’était de sa faute. Les forces de l’ordre sentent l’alcool quand le conducteur de la Traction parle et l’amènent au poste pour relever son taux d’alcoolémie. Celui s’avère positif, puis quelques tests complémentaires à l’hôpital donnent un résultat de 0,60 grammes… le taux légal d’alors, notre conducteur du jour peut jouer à la loterie nationale !


Mais même si le conducteur de la Traction n’était pas en infraction, les ennuis vont commencer pour lui, on lui reproche plusieurs fautes : d’avoir rouler avec un pneu lisse, un défaut de maîtrise de son véhicule, de blessures involontaires et d’entrave à la circulation ferroviaire. Commence le processus classique dans les affaires judiciaires : prises des empruntes, photos, et 36 heures de gardes à vue. Au bout de celle-ci, le permis de conduire lui est retiré, sa carte d’identité conservée avec interdiction de quitter le département et une caution de 5.000 Francs doit être versée, dont 3.200 à verser en mensualités de 500 francs.

Mais une question se pose, qui va payer les dommages causés par l’accident estimés à plus de trois milliards de francs ? La réponse sera donnée par M. Marcus, directeur de la MAIF : c’est l’assurance qui prendra en charge l’accident puisque la voiture était assurée chez eux, en déclarant que : « Le principe de l’assurance, c’est de couvrir les fautes de l’assuré. Certes pour nous cette affaire, c’est un coup dur qui ne passe pas inaperçu, mais nous ne sommes pas les seuls à prendre le sinistre en charge. Au-delà d’une certaine somme, nous sommes nous-mêmes réassurés ». M. Marcus refuse de dramatiser l’affaire, déclarant qu’avec ses 903.000 adhérant, la MAIF recevait chaque année 860 millions de francs, et le dommage serait réparée avec une augmentation de 300 Francs par adhérant.


Bien que la responsabilité de la SNCF fut engagée puisque sept autres accident avaient eu lieu sur ce passage à niveau, les parties font les comptes des dommages : Pour la SNCF : 4 millions de francs pour la locomotive, 21 wagon à 150.000 francs l’unité, plus les marchandises transportées par le train, des canettes de bière Kronenbourg et des paquets de potage Knorr. S’ajoutent les frais annexes : dégagement du train, repêchage des wagons tombés dans le canal, réfection de la voie ferrée, du pont endommagé, l’arrêt de la navigation fluviale sur le canal, détournement de la ligne de chemin de fer, qui était l‘un des axes majeurs de la SNCF. Même l’association de pêche à la ligne du canal se porte partie civile pour obtenir dommages et intérêts à hauteur de 2.000 francs pour la mort de 100kg de poissons du fait des denrées alimentaires tombées dans l’eau… En accumulant l’ensemble des dommages, on arrive à la somme de 3 milliards de Francs; ce qui représentait en 2010, 19 millions d’euro, soit l’un des accidents automobile parmi les plus cher en France !